LES TEMPLIERS PRÉCURSEURS
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BÂTISSEURS DES ETATS UNIS |
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Pourquoi le massacre des Templiers ? Rappelez-vous... le 13 Octobre 1307, Philippe Le Bel fait arrêter les chevaliers de l’Ordre du Temple avec l’appui de l’Église. Si le Graal reste une énigme, c’est que quelqu’un, ou une quelconque organisation en réseau a intérêt à nous le dissimuler. Qui ? L’Église. L’affaire est entendue. Doit-on distiller certains renseignements ? À la bonne heure. Les citoyens européens s’interrogent sur le sens de leur vie. Un modèle charmeur leur est présenté, leur permettant de se rattacher à quelque chose plutôt qu’à rien. Et si le Graal c’était ça ? L’art de duper son monde par des histoires ? Celles des organisations en réseau dotées d’un certain pouvoir car chaque génération se consacre à son propre travail pour compléter les œuvres transmises par leurs aînés : l’œuvre presque nouvelle, notre maison Europe. Souvenons-nous… Les Templiers se sont exilés, dès 1314, dans toute l’Europe, notamment en Écosse. Ensuite, ils se sont surtout expatriés, au XVe siècle, avec les compagnons francs-maçons vers les Amériques, aujourd’hui, les États-Unis. |
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Les Templiers et le Nouveau Monde |
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En l’an 1200, plus de 10.000 commanderies templières étaient implantées dans toute l’Europe. Les Templiers prônaient des valeurs humaines, particulièrement la triple impulsion : Fraternité, Égalité et Liberté. Ils avaient pour les peuples d’Europe un vrai projet de société. Mais en 1314, le roi de France, Philippe le Bel, aidé par l’Église et son représentant, le pape Clément V, stoppèrent définitivement les moines chevaliers du Temple dans leur élan, en éliminant leur communauté et en brûlant leur représentant Jacques de Molay, dernier grand maître. Il n’en fallut pas moins que la cupidité et l’orgueil de ces deux hommes pour que le grand projet de l’Europe unifiée passe aux oubliettes. Les Templiers voulaient bâtir un monde nouveau, édifié sur des valeurs qui placeraient l’Homme au cœur de la société. L’unité européenne leur était désormais interdite. Qu’à cela ne tienne ! Il fallait découvrir une terre vierge, et leurs successeurs la trouvèrent, deux siècles plus tard, avec les Amériques. Les néo-Templiers participèrent à l’édification du Nouveau Monde. Ce sont eux, qui installèrent la démocratie américaine ; eux encore, avec Benjamin Franklin à la tête du Congrès, et George Washington chef des armées, qui fondèrent la Constitution américaine en 1787. La guerre d’Indépendance américaine se déroula de 1775 à 1783. Elle commença avec le blocus de Boston en 1775 et se termina en 1783 avec la paix de Paris. Le soutien fut tout d’abord privé avec La Fayette dès 1777, puis Rochambeau, qui vont aider la jeune république des États-Unis, puis décider Louis XVI à apporter le soutien de la France. Le roi de France en profitera, du reste, pour s’allier habilement à son cousin le roi d’Espagne contre l’Angleterre. |
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Du Guesclin, Bayard, La Fayette |
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M. Mailhe, avocat au Parlement français, dans son discours de 1784, sur la grandeur et l’importance de la révolution qui vient de s’opérer dans l’Amérique septentrionale, déclare : « Parmi les nations de l’Europe, il en est une qui prise l’honneur plus que la vie, qui s’enflamme même pour des chimères, et qui, avec un caractère naturellement mobile, n’a jamais varié dans son amour pour la gloire et pour les rois et pour l’humanité. À peine est-elle instruite, qu’il existe en Amérique un peuple opprimé que son courage et sa générosité se réveillent. En vain, l’Anglais couvre l’océan de ses vaisseaux, les flottes environnent nos ports. Rien n’arrête l’audace des Français. |
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Louis XVI et la tour du Temple1789 ! Tous les ingrédients sont réunis pour que le changement ait lieu : un peuple las et désespéré de se heurter sans cesse au clan de l’aristocratie, une noblesse désabusée et sans motivation aucune, des hommes gonflés d’orgueil et de vanité mais aussi parfois, hors du commun, enfin un roi, une reine placés là pour servir la Révolution. Messieurs de Malesherbes, Tronchet et Desèze, conseils du roi défendent celui-ci à la barre de la Convention nationale. La veille de la reprise du procès, Louis XVI achève d’écrire son testament. Il prend lui-même la peine d’en faire deux copies, Fait en double à la Tour du Temple, le 25 décembre 1792. Le 26 au matin, Louis se présente à nouveau devant ses juges. Le procès se prolonge jusqu’au 17 janvier 1793 ; le roi avait comparu pour la première fois le 11 décembre. Sur les sept cent quarante-neuf membres de l’Assemblée, trois cent soixante-six se prononcent pour la mort. Le lendemain, 18 janvier, les votes sont discutés. L’Américain Payne prend la parole : « L’homme que vous avez condamné à mort est regardé par tout le peuple des États-Unis comme son meilleur ami, comme le fondateur de sa liberté. Ce peuple est aujourd’hui votre seul allié. Et bien ! C’est lui qui vient vous demander, par ma voix, de surseoir à l’exécution de votre arrêt. Ne donnez pas au despote d’Angleterre la joie de voir monter sur l’échafaud l’homme qui a délivré de la tyrannie vos frères d’Amérique… » Fin d’une aristocratieC’est sans appel, Louis doit périr et le 21 janvier 1793, la guillotine inscrit le roi Louis XVI à la postérité. Avec l’exécution de Louis XVI, la boucle n’était-elle pas bouclée ? La mort de Louis XVI, marqua la fin de la royauté en France, mais surtout la fin d’une classe sociale qui étalait de manière outrancière ses privilèges à la face du peuple. Était-il nécessaire d’exécuter le roi Louis ? Pour ma part la réponse est non. En effet, Louis XVI avait largement initié le changement entre autres par l'aide qu’il avait apporté aux Américains pour se libérer du joug anglais. N’oublions pas que le premier ennemi de la France était alors l’Angleterre. Par ailleurs, Louis XVI n’avait-il pas lui-même arboré la cocarde tricolore, démontrant ainsi sa sincérité et ses convictions pour le changement ? Mais la haine sans doute justifiée des uns, trop longtemps attisée par les abus des autres, se transforma en un torrent d’injustices, celui-là même qui accompagne toutes les grandes révolutions sociales. Louis XVI et sa famille en furent les premières victimes. Les Templiers, précurseurs de l’EuropeIl aura fallu patienter du 18 mars 1314 — exécution du grand maître Jacques de Molay — jusqu’au 17 janvier 1793 — exécution de Louis XVI —, soit 479 ans pour que l’œuvre des Templiers reprenne normalement son cours en Europe. C’est comme si l’on avait assisté au détournement de l’Histoire, comme si au nom d’un ego démesuré, une minorité d’individus s’étaient accaparés les rênes du pouvoir, la destinée d’une nation toute entière, prenant ainsi le risque de l’enfermer à tout jamais sur elle-même. État étriquéLe projet de Philippe le Bel, poussé par son juriste et compère Guillaume de Nogaret fut de réaliser l’État dans tout ce qu’il a d’étriqué quand il est aux mains d’un seul homme, la plupart du temps d’une poignée d’hommes. Pendant près de cinq siècles, les aristocrates, sans aucune noblesse, se sont octroyés des privilèges considérables, interdisant de surcroît toute progression sociale et humaine. Avec la Révolution française, le projet européen initié par les Templiers retrouvait à nouveau l’espoir de renaître un jour. Mais peut-être que le pouvoir n’a fait que changer de main ? Une autre forme d’aristocratie ne s’est-elle pas substituée à la précédente, et ce, au cours des deux derniers siècles ? Il est vraisemblable que oui puisqu’une fois encore le projet européen est passé derrière des intérêts de personnes ou de partis politiques. Une Déclaration des droits et des devoirs du citoyen européenCependant, en 2005, l’Europe est en marche. Nous devons toutefois nous interroger sur les vraies raisons qui font, qu’aujourd’hui, la Constitution européenne ne trouve pas ses assises. Cette dernière, ne doit-elle pas trouver ses fondements dans une nouvelle Déclaration universelle des droits et des devoirs du citoyen européen ? Le peuple européen ne doit-il pas être le rédacteur de cette Déclaration ? Pourquoi, laisser la parole aux seuls technocrates qui servent aujourd’hui les mêmes intérêts que ceux de Philippe le Bel ? Une révolution sera-t-elle encore nécessaire pour faire lâcher prise à tous ceux qui s’accrochent au pouvoir et aux privilèges qu’ils se sont illégalement attribués ? Pourtant les signes ne manquent pas et nous annoncent la fin d’un monde, la fin d’un système, la fin des privilèges. La chevalerie doit nous inspirer dans tout ce qu’elle a de naïf et aussi de juste quand il s’agit de servir. Rien ne peut pas se construire sur le déséquilibre des pouvoirs, des fortunes, ni sur celui de la fraternité entre les hommes, les femmes, tous les êtres vivants qui nous entourent, animaux et végétaux, et plus généralement sur le déséquilibre des peuples entre eux. La Constitution européenne découlera tout simplement de cet acte majeur qui est de donner la parole au peuple. |